Poèmes en forme de haïku et de waka sur les plantes de Yèvre-le-Châtel
Vers l'une des extrémités de Yèvre-le-Châtel, on découvre, par une échappée de vue, une partie des champs qui entourent le village, et où ont crû de hauts coquelicots. Nous nous arrêtâmes, ma mère et moi, pour les contempler ; il soufflait un vent tiède.
Quelques coquelicots
se font signe
dans les blés
Perdus
au milieu des champs
quelques coquelicots
Voiles rouges
sur la mer
coquelicots dans les blés
A peine cueilli
meurt
le coquelicot
Puis, cheminant par les rues du village :
Vieux d'un siècle
le rosier a pris d'assaut
le mur du jardin
De la rose
que préférez-vous
le parfum exquis
ou bien
la couleur éclatante
Une fougère
garde l'entrée
de la porte
De la grande haie
les oiseaux ont fait
un hôtel
Mille fleurs
les abeilles ont
beaucoup de travail
Heureuses les abeilles
qui vont dans
l'intérieur des roses